Histoire énigmatique : Les Murmures de l’Obscurité
Dans la petite ville africaine de Mbadaka, on connaissait tous les interdits ancestraux. Il ne fallait surtout pas laisser ses affaires personnelles, comme une éponge ou ses sous-vêtements, dehors la nuit. L’origine de ces interdits se perdait dans des légendes oubliées, mêlées aux murmures du vent et aux ombres dansantes des arbres. Certains racontaient que c’étaient des esprits anciens, vengeurs, qui se manifestaient dans l’obscurité pour punir ceux qui bravaient leur territoire. D’autres y voyaient simplement des superstitions pour faire peur aux imprudents. Peu importait la raison, personne n’osait défier ces règles… sauf Kazadi.
Kazadi était un homme d’une quarantaine d’années, connu pour ses extravagances et son esprit rebelle. Il se moquait volontiers de ces histoires, qualifiant tout cela de "bêtises pour effrayer les enfants". Mais une nuit, poussé par une curiosité irrépressible, il décida de violer l'interdit.
Ce soir-là, la lune était pleine, haut dans le ciel, baignant le village d’une lumière sinistre, presque irréelle. Le vent léger faisait bruire les feuilles, créant un murmure inquiétant. Kazadi, après sa douche, avait soigneusement lavé sa culotte, puis, dans un geste téméraire, il sortit dans sa cour, éclairé par la lueur argentée. Il prit son éponge, encore humide, et son slip qu’il avait soigneusement plié dans sa main, puis, sous le clair de lune, il exposa ces deux objets à la lumière, comme pour défier la nuit.
Il s’était retourné pour aller se coucher, un sourire moqueur aux lèvres, croyant que tout cela n’était que superstition. Mais plus il avançait vers la porte de sa chambre, plus il ressentait une sensation étrange, comme une présence invisible derrière lui. Les feuilles de l’arbre dans la cour semblaient se mouvoir davantage, comme si elles étaient vivantes, et un léger murmure s’élevait dans l’air, un son qui n’était pas humain, mais plutôt un écho d’un autre monde.
Kazadi sentit alors son cœur s’accélérer. Il se retourna rapidement, son regard cherchant une ombre ou un visage dans la nuit. La lumière de la lune semblait bouger, et il crut voir une silhouette indistincte, là, derrière lui. Son souffle se fit court, et une sensation glacée lui parcourut le corps. Pris de panique, il se précipita à l’intérieur de sa maison, claquant la porte derrière lui.
Mais la présence semblait avoir pénétré dans sa demeure. Il sentit une froideur insoutenable, comme si quelque chose ou quelqu’un l’observait, tapi dans l’ombre. Lorsqu’il se coucha, il sentit cette présence se rapprocher encore, comme si elle voulait l’envahir. Soudain, une force invisible le plaqua contre son lit. Il se débattit, tentant de crier, mais aucun son ne sortit. La nuit semblait se tordre dans une spirale d’horreur.
Il sentit une main glacée, invisible, le saisir violemment, comme pour l’empêcher de bouger. Une douleur soudaine, lancinante, lui traversa le corps. Son esprit s’emballa, ses yeux cherchant désespérément une sortie, mais tout devint noir.
Lorsqu’il se réveilla, le matin, il découvrit avec horreur des griffures profondes sur son corps. Son dos et ses bras portaient des marques de griffures, comme si une bête sauvage l’avait attaqué. Il était trempé de sueur, secoué de tremblements. La peur s’infiltra dans chaque fibre de son être. Il comprenait alors qu’il n’était pas seul dans cette nuit maudite.
Les jours qui suivirent furent cauchemardesques. Son commerce commença à s’effondrer, ses affaires se mirent à décliner inexorablement. Kazadi, désespéré, vendit sa voiture pour s’acheter une moto. Sa femme, alarmée par sa dégringolade et sa poisse, quitta le foyer quelques mois plus tard.
Désespéré, Kazadi chercha de l’aide auprès d’un vieux sage, réputé dans tout le continent Africain pour ses pouvoirs mystérieux. Le sage, après une longue analyse onomantique, lui expliqua qu’il avait été victime d’un esprit ancien, réveillé par son défi audacieux et sa provocation. Pour le sauver, il fallait recourir au rituel de bannissement, un rituel très puissant et imparable. Ce qui fut fait.
Kazadi sentit une paix profonde l’envahir, comme si une lourde charge venait de lui être enlevée. Il venait de vaincre ce démon in extremis, grâce à ce rituel propitiatoire. Mais il savait aussi que certains interdits, ne se brisent pas si facilement. La peur de l’invisible continuerait de hanter Mbadaka, comme un rappel que certains secrets doivent rester enfouis.
Et dans le silence retrouvé de la nuit, on pouvait encore entendre, à peine perceptible, le doux murmure des feuilles, comme un écho du passé, prêt à revenir… si l’on osait briser la règle une fois de plus.
Roch Armel BAKYONO
Économiste
Parapsychologue-expert
Directeur du cabinet CECRAB
SARL unipersonnelle créée en 2002
RC N° BF OUA 2002
Agrément d’expertise N° 279/2003
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